La Biodiversité – Tableau de 5 mètres x 3

 
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Stylo bille sur papier marouflé à la colle de peau sur tablette – R. Dumoux ©viapitura.com

La diversité de la nature et du vivant, représentée au moment d’une apothéose rêvée des Espèces, est l’objet d’une nouvelle toile de 300 x 500 cm en préparation. Cette grande toile sera réalisée selon les mêmes procédés que les 65 toiles de 5 mètres x 3 constituant mon ensemble monumental peint Pictorama. (visible sur le site www.viapictura.com)

Cette grande toile « Biodiversité » sera donc réalisée a tempéra. Pour cela, je dois avant tout, préparer la toile à la colle de peau chaude et au blanc de Troie, en appliquant sur cette grande surface de 15m2, plusieurs couches fines qu’il faut poncer une fois sèches. C’est un travail de préparation du support, considérable et long, qu’il est bien difficile de rencontrer de nos jours.
Ce travail sur mes supports est systématique : toiles libres, panneaux de bois marouflé, ou encore carton marouflé de toile ou papier.

J’insiste sur ces préparations car elles sont essentielles pour le procédé de la tempéra. Elles assurent la plus grande liberté de travail pictural jusqu’au résultat final qui se caractérise par une lumière intérieure magique et divinement spirituelle bien loin du matériel prosaïque des supports ordinaires des objets du quotidien. Cette préparation assure également une grande conservation des œuvres dans le temps.
Telle est cette préparation que l’on ose à peine évoquer dans la brutalité des autres supports actuels.

« Biodiversité » – Maquette pour une toile de 5 mètres x 3 – R. Dumoux ©viapictura.com

Il est maintenant question de la composition de cette apothéose rêvée des Espèces :

Ce grand tableau se construit selon une grille horizontale et verticale.
Ce sont les arbres qui créent les bandes verticales. Avec les 3 arbres, le chêne, le baobab et les palmiers dattiers qui sont entourés d’arbustes ou de plantes annexes selon les pays et les climats.
Les bandes horizontales déterminent les étagements du paysage, depuis l’horizon du ciel en haut jusqu’au bord de l’eau tout en bas, étagements où se situent divers animaux, oiseaux et une succession de plantes et arbustes, fleurs et petits animaux.

En ces jours je réalise des séries de dessins à la sanguine : des planches A4 , constituants une collection de plantes, arbres ou fleurs, puis d’autre dossiers d’insectes, puis de divers animaux ou oiseaux. Ces longues collections de dessins peuvent permettre, dans cette grande composition de 5 mètres, une installation très diversifiée des richesses animales végétales de la nature, qui nous entourent. Il y aurait au moins 200 pages A4 de dessins.

 
Pissenlit – Mine de plomb et crayon de couleur sur papier – R. Dumoux ©viapictura.com

 

Cassis – Mine de plomb et crayon de couleur sur papier – R. Dumoux ©viapictura.com

 

Pensée sauvage -Mine de plomb et crayon de couleur sur papier – R. Dumoux ©viapictura.com

 

Fenouil – Mine de plomb et crayon de couleur sur papier – R. Dumoux ©viapictura.com

 

Cette grande composition rend compte de la vie terrestre au milieu de laquelle se trouve aussi l’humain, qui est omniprésent, menaçant mais aussi menacé par les forces de la nature.

La vie de l’homme est mise en évidence, à partir de sa naissance dépendante de la nature : telle est l’image mythologique de la naissance d’Adonis, divinité antique qui est née d’un tronc d’arbre. Ce tronc d’arbre représente la figure de Myrrha dans la mythologie grecque, métamorphosée en arbre dont le tronc-corps s’ouvre d’une large blessure-orifice pour accoucher d’Adonis ; Myrrha est dépeinte dans les métamorphoses d’Ovide.
Cet épisode illustre la vie de l’homme comme étant liée à l’animalité et à la vie des grands arbres.

 

Myrrha – « Biodiversité » (détail) – Maquette pour une toile de 5 mètres x 3 – R. Dumoux ©viapictura.com

On observe également parfois la proximité du comportement de l’animal avec celui de l’homme et l’on peut montrer aisément ces rapprochements et similitudes. On note souvent la ressemblance ou les expressions communes d’un chien avec le visage de son maître ou bien la mimique et le bruit vocal d’un chat imitant la voix de sa maîtresse lorsque elle lui donne son assiette. Le chat semble parler en imitant son maître ou encore le singe qui parait comme notre proche parent qui peint et écrit…
De nombreux exemples d’animaux qui calquent leur comportement sur l’homme sont cités, en particulier les gestes, mouvements, chants ou cris, qui sont autant de parentés et de similitudes entre l’animal et l’homme.
Les Bonobos ont des gestes et mouvements de danseurs proches de l’homme et présentent 98,7 % de notre ADN humain. La perruche est très bavarde et les oiseaux sont champions du langage. Le perroquet est un exemple modèle pour parler ou imiter l’aboiement d’un chien. L’éléphant entend les infrasons et il communique jusqu’à 10 km sous terre par le sous sol.
Les dauphins nous donnent des sons très variés. En Amérique du sud ils échangent des mots avec des pêcheurs et collaborent avec eux pour rassembler les poissons et les conduire aux filets des pécheurs, bel exemple de collaboration entre l’homme et l’animal.
En biologie et en chirurgie, le porc laisse entrevoir la possibilité de greffes de parties de ses organes sur le corps humain.
Le foi du porc par exemple, est compatible avec l’organisme de l’homme, ce qui nous induit à un véritable respect de l’animal comme de l’organisme humain.

Ce respect dû à l’animal et à la nature se justifie ainsi du fait des rapports communs et de proximité de l’animal avec l’homme.

Ainsi dans cette grande toile, peuvent être mises en valeur toutes ces observations pour étudier et soigner l’animal et pour assurer la protection des espèces, au même titre que le soin que nous apportons à L’homme, avec les soins, médicaments ou interventions chirurgicales. Selon les grands débats actuels.

NOTA BENE : L’animal intervient de nombreuses fois dans l’histoire de l’homme et de la nature, en particulier dans diverses réflexions scientifiques et œuvres d’art des grands musées (musée d’Orsay par ex.) mais aussi dans les recherches scientifiques.

Citons du XIXème siècle, Gabriel von Max qui vit avec ses singes et les peint, les considère d’une grande intelligence, comme des êtres purs ; contrairement à certains hommes qu’il nomme des singes culturels dégénérés !

Singe devant un squelette, 1900 – Gabriel von Max

Dès le XIXème siècle DARWIN lie la culture à l’art. On découvre ainsi de grandes beautés dans tout le système de la vie avec la nature et l’animal, comme on le voit dans ma toile.
L’homme est là avec ses histoires, mais en compagnie de très divers animaux. L’homme occupe bien toujours sa place mais à égalité ou en concurrence, en équilibre avec l’animal dans la Nature dans son entier.

En 1817, Jean Baptiste De LAMARCK, naturaliste français, disait :
« On dirait que l’homme est destiné à s’exterminer lui même, après avoir rendu la planète inhabitable. »

R. Dumoux
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Dumoux - Poissons Dessin
Poissons – Sanguine sur papier – R. Dumoux ©viapictura.com

En Amérique du Sud, au Brésil : l’Amazonie

Dumoux Raymond - Amazonie
Maquette couleur pour un tableau monumental de 5 mètres x 3 en cours de Réalisation : « L’AMAZONIE » – Raymond Dumoux – 2020 – ©viapictura.com

Dessinateur, peintre et graveur depuis des décennies, auteur d’un ensemble monumental de 60 toiles de 5 mètres x 3 mètres sur le monde et l’Histoire de l’Humanité (www.viapictura.com), j’ai prévu la réalisation d’une nouvelle toile de 5 mètres x 3 pour cet ensemble monumental peint.

J’ai été très intéressé par ces immensités, ces paysages, cette végétation, cette nature envahissante de l’Amazonie, végétation accompagnée d’une Faune curieuse et abondante ainsi que d’une flore très riche et luxuriante… et aussi menacée.

Une composition s’est peu à peu imposée à moi…

J’ai ainsi tracé un paysage à partir de l’eau, de cet écoulement hors norme de l’Amazone, long de 6.000 km, d’est en ouest. Le signe majeur, le symbole de mon grand tableau est déterminé par cette longue ligne ondoyante traversant mon image d’Est en Ouest … avec les sinuosités et cascades de l’Amazone, depuis l’Atlantique jusqu’au Pacifique.

Le sens de ma composition en place, avec cette grande ligne ondoyante de l’Amazone, il me faut ensuite rechercher toutes les composantes de cet univers et les mettre en place. Ainsi seront abordés les règnes végétal, animal, humain. Avec une multitude d’études et de figures précises, étudiées et dessinées préalablement.
Puis ces éléments très divers sont disposés dans le tableau, selon un ordonnancement dans les niveaux du paysage, vu en  plongée.

Selon les règnes, je ne ferai que quelques citations d’espèces qui toutes sont bien connues.
Par exemple, pour le règne végétal je nomme : l’hévéa, l’arbre à boulets de canon, le palmier, le wacapou ou le cumara, accompagnés de fleurs multicolores vivaces.
Pour le règne animal  je représenterai : le jaguar, le caïman, le toucan, les perroquets, la tortue, le colibri, le papillon, le morpho bleu, les singes, l’anaconda.
Dans ces paysages très arborés faits aussi de lianes et plantes aquatiques et  animés par ce monde animal, je m’attacherai en particulier à l’humain, à ces peuplades et ethnies, à leur coutume comme à leurs tatouages ou alimentation à partir des plantes ou tubercules divers au bord de l’Amazone.

Tout cela, sans omettre les montagnes de la Lindosa ou de Chiribiquette avec ces milliers de fresques préhistoriques immenses et en très grand nombre sur les hauteurs des montagnes ou situées par milliers dans des grottes depuis des millénaires, encore réalisées maintenant.

Au long de ces pages j’ai  été discret au sujet des incendies en Amazonie. Je ne nie pas l’importance de ce fait avec les conséquences, la déforestation, et son impact destructeur sur les humains tels que les tribus vivantes en grand nombre.
Je citerai les Yanomani que j’ai évoqués au premier plan.
Les Yanomani ont été sauvés par une photographe brésilienne Claudia Andujar, née en  1930 et vivant à Sao Polo, active depuis les années 70 pour sauver ces tribus de la disparition.
Le péril reste présent pour ces populations. Il est maintenant nécessaire de montrer des exemples, de peindre cette richesse amazonienne mais aussi de mettre en valeur une nécessaire conservation des ces populations qui  font notre richesse et qui doivent être protégées.
Et aussi en égard à ces fresques monumentales par milliers de peintures rupestres qui de  nos jours se perpétuent par la main des indiens vivant actuellement.

Ainsi, au lieu de représenter un bulldozer et le feu j’ai représenté dans ma toile un démon, un diable imposant, cornu et mécanique, détruisant tout sur son passage, sa présence comme signe de méfiance et de rejet de ces actions destructrices. Je devais signaler cette action néfaste à l’Amazonie, trésor inouï pour le monde entier.

Je publie dans cet article une approche d’un monde immense précieux pour l’archéologie. Cet univers m’a passionné, son exubérance, sa richesse et son histoire depuis des milliers d’années jusqu’à nos jours.

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Je renvoie le lecteur à article important publié sur le site de France Inter :
https://www.franceinter.fr/emissions/les-histoires-du-monde/les-histoires-du-monde-03-janvier-2019

Extraits : (…) « Des lianes, des sous-bois impénétrables, des singes aussi et une suite de falaise qui font de cet endroit un des trésors de l’archéologie mondiale. Ce parc, c’est une terre promise pour la paléontologie mais surtout pour l’étude des peintures rupestres. Parce que sur la surface de protubérance rocheuse ou en haut même de ces falaises gigantesques, des centaines, des milliers de peintures d’animaux, de mains d’hommes au pochoir, de dessins géométriques, de représentation humaines.
Des peintures découvertes il y a plus de 30 ans.
C’est ce qui est fascinant avec cette histoire : ces fresques pariétales ont été repérées pour la 1ère fois il y a plus de trente ans par un archéologue colombien. La nouvelle avait fait le tour du monde : une sorte de Lascaux amazonien venait d’être mis à jour !  Seulement voilà, ce territoire se trouvait en pleine zone de combat, d’abord sillonnée par les paramilitaires, puis territoire de la guérilla des FARC qui, en plus, protégeaient les routes de la coca qui se cultivait dans la région et partait de là pour le littoral.
 (…)
———————————-

En illustration :
Je présente la maquette couleur de mon tableau monumental, et quelques dessins choisis parmi environ 50 pages. Ces dessins représentent les divers éléments en présence, des paysages de l’Amazonie, et les règnes de l’humain, des  tribus amazoniennes avec des œuvres innombrables de la préhistoire, jusqu’au monde animal, des oiseaux ou des éléments aquatiques, avec la faune et la flore.

Raymond Dumoux
www.viapictura.com

Études pour une toile monumentale « L’Amazonie » – Dessin – R. Dumoux -2020 – @viapictura.com

 

Études pour une toile monumentale « L’Amazonie » –
Dessin – R. Dumoux -2020 – @viapictura.com

 

Études pour une toile monumentale « L’Amazonie » –
Dessin – R. Dumoux -2020 – @viapictura.com

 

Études pour une toile monumentale « L’Amazonie » –
Dessin – R. Dumoux -2020 – @viapictura.com

Pictorama : réintroduire dans l’art la peinture d’Histoire

Image à la Une : »Alexandre » Tempera sur toile 5 mètres x 3 – R. Dumoux

UN ENSEMBLE MONUMENTAL PEINT PICTORAMA : de la peinture d’Histoire à la fresque historique (ou à l’histoire des civilisations) 

Mon ensemble monumental peint, composé de plus de 65 toiles de 5 mètres chacune, semble bien voué à l’histoire et en particulier à l’histoire des civilisations. 
Je préciserai simplement ici quelques continents ou pays bien mis en évidence par mes grandes compositions peintes.
Chacune de mes compositions de 5 mètres témoigne du mode de vie en ce pays, de ses croyances ou cultes, et de toutes les données culturelles de son histoire :
ainsi je citerai entre autres, l’Australie et les aborigènes peints, dépeints, qu’il s’agisse de tatouage ou de sculptures ou de lieux protégés bien déterminés et montagnes protégés selon le culte des ancêtres.
De même je parlerai et montrerai les Indiens d’Amérique du Nord, ou les Papous et leur habitat traditionnel au plus haut des arbres ;
Ou encore le Tibet, avec les massifs vertigineux de l’Himalaya, les  moines et temples  Bouddhistes, les drapeaux de prières.
De même encore l’Inde permettra un voyage sur le Gange et l’occasion d’une fête, une bataille de pigments colorés, avec la description précise des temples et des costumes très colorés… il y a encore la Chine, l’Afrique ou la Mongolie, etc.
Ainsi  dans mes grandes compositions de 5 mètres, de  nombreuses  ethnies se trouvent présentées, détaillées et peintes dans leur paysage particulier.

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« Saint-Louis » – Toile du Pictorama – Tempera sur toile – 500 x 300 cm – Raymond Dumoux – ©viapictura.com

Finalement il s’est agit peu à peu pour moi de créer une fresque historique à la recherche d’une histoire des civilisations, et des caractéristiques de diverses ethnies.
Se déroulant selon les siècles, depuis la préhistoire jusqu’à nous, du passé au futur, selon les pays, les traditions ancestrales, les coutumes de chaque jour ou les cultes sont ainsi abordés et décrits dans ces grands panoramas peints.
Certains aspects du passé sont mis en évidence dans cet ensemble monumental comme certains aspects de la vie actuelle ou même de l’avenir, avec la science, les nouvelles technologies, la conquête de l’espace ou les procédés de la robotique et des implants avec l’avancée de la médecine.

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« Africa » – Toile du Pictorama – Tempera sur toile – 500 x 300 cm – Raymond Dumoux – ©viapictura.com

NB : Par mon travail, je réintroduis dans l’art la peinture d’histoire. A ma façon personnelle très laborieuse et sur deux plans.
Ces deux plans procèdent d’une part d’un processus pratique et d’autre part d’un processus  intellectuel.
Sur le plan du processus pratique ou technique, c’est le développement du métier de la peinture avec toutes ses exigences : le métier de la peinture qui a exigé un long apprentissage : c’est alors la connaissance des pigments des liants et de leur mise en forme pour une utilisation correcte et dans l’ordre naturel. Il s’agit aussi de la préparation des supports, des encollages, des préparations au plâtre ou au blanc d’Espagne, puis de l’utilisation des pigments et des liants permettant de les broyer. Comment ensuite travailler le dessin sur ces supports et comment ébaucher en jus transparents, en travaillant la couleur en couches légères et transparentes pour aussi la saturer, et enfin accuser les contrastes et créer les lumières…

Ce procédé semble de première importance au regard de l’histoire de l’art universel de tout les temps. Il est incontournable.

R. DUMOUX
www.viapictura.com

-> Voir mon article précédent sur la peinture d’Histoire

-> Voir la galerie d’images du Pictorama

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« Les Papous » – Toile du Pictorama – Tempera sur toile – 500 x 300 cm – Raymond Dumoux – ©viapictura.com

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« Les Incas » – Toile du Pictorama – Tempera sur toile – 500 x 300 cm – Raymond Dumoux – ©viapictura.com

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« L’Inde » – Toile du Pictorama – Tempera sur toile – 500 x 300 cm – Raymond Dumoux – ©viapictura.com

La peinture d’Histoire

Image à la Une : « L’Asie – Angkor » Tempera sur toile. 5 mètres x 3 – Raymond Dumoux. © viapictura.com

La Vitalité graphique, le Dessin en mouvement, déterminent une activité très constructrice.

Cette activité conduit dans le cours de l’évolution humaine à un grand nombre de découvertes et de réalisations symbolisant le dynamisme de la vie et de l’Histoire …
Peu à peu j’ai été conduit à considérer et dépeindre l’activité des hommes dans leur histoire et leur vie pratique et quotidienne. C’est ainsi que s’est définit progressivement pour moi la Peinture d’Histoire.

Ainsi il s’agit de la représentation des hommes dans leur histoire, dans leur vie courante, intellectuelle et spirituelle. De ce fait la peinture d’histoire semble être une donnée  majeure de la construction du Temps et de l’Art. 
De préférence on choisira la description des évènements les plus prestigieux et marquants d’une époque.

A la base, il y a un processus culturel montrant les hommes dans leur vie et leur activité.
C’est une activité descriptive et aussi dépeinte, gravée ou dessinée. Cela définit bien où se situe la Peinture d’Histoire.

J’ai développé cette approche par le biais de lectures et de recherches écrites d’une part (un grand nombre de  notes écrites) et d’autre part à l’aide d’une grande activité graphique meublée de milliers de dessins : études historiques, philosophiques avec les figures populaires ou historiques s’y rattachant, illustres dans les moments importants de notre histoire.
De là découle une richesse du récit que le peintre discerne et met en valeur dans l’ensemble de ses compositions comme dans  l’approche des détails rares mais précis historiquement. (Par exemple l’image du détail de ce tableau montrant l’assassinat du capitaine Cook devant son  bateau  prisonnier des indigènes au cours d’une expéditions lointaines dans les îles)
Tout ce discernement de faits et détails se fait par une étude personnelle mais aussi à partir d’enseignements spécialisés reçus. Cela grâce à un travail assidu.
Tel parait être pour moi tout le travail fourni (à la fois technique et intellectuel) dans l’étude des miniatures médiévales, par exemple dans les évangéliaires et auprès de maîtres tels les frères de Limbourg, Jean Pol ou Herman ou Jean Fouquet ou Jean Bourdichon ou le maître de Dunois ou Jean Haincelin, etc. Jusqu’à la réalisation de panneaux, toiles ou triptyques. Œuvres pour la plupart inspirées des dessins et gravures dont il faudrait mieux définir l’importance exacte dans un autre article, spécifique au dessin et à la gravure en aussi grand nombre.

Exemple n°1 de recherche pour la composition d’une toile de 5 mètres : le Tibet

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Le Tibet

Exemple n°2 : Ci dessous il s’agit d’une toile horizontale de 2 mètres x 3,20 m sur le thème de la table et du repas. Ce thème se retrouve dans mes collections avec des compositions évoquant le repas à Emmaüs ou les noces de Canna mais aussi des compositions sur les repas des dieux, les noces, les bacchanales et autres spectacles païens.
 (Précédemment, d’autres séries ont été constituées sur le thème du lit ou encore du bateau, de la barque)

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Exemple n°3 : Une Découverte de la PREHISTOIRE en AMAZONIE
Il s’agit  là de 20 000 ans d’histoire avec 75 000 peintures rupestres.
Par Stéphen Rostain Archéologue et directeur de recherche au CNRS

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Ernesto Montenegro – dir de l’Institut colombien d’anthropologie et d’histoire; l’ambassadeur Gautier Mignot, Andres Delpuech, Directeur du Museum of Man, l’anthropologue Céline Valadeau et le chercheur Stephen Rostain sur la colline de Cerro Azul © AFP / Guillermo Legaria

R. Dumoux
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L’histoire du monde Juif – Toile de 5 mètres x 3 – Pictorama

Image à la Une : « L’Histoire du monde Juif » – Tempera sur toile – 5 mètres x 3 – Raymond Dumoux – 2019 – Vue dans l’atelier

Développant mon ensemble monumental peint de plus de 65 toiles de 5 mètres x 3, je me suis intéressé à plusieurs civilisations d’Asie, d’Afrique ou d’Amérique, ou encore d’Australie. (voir sur www.viapictura.com)
J’ai omis d’évoquer l’histoire du monde juif, cependant peu à peu je me suis imprégné de ce monde impressionnant, de son histoire au cours des siècles pour réaliser une toile monumentale de 5 mètres x 3. Parcours immense que je ne savais pas bien comment aborder, étant pris dans un labyrinthe de noms, de siècles, de citations divines, d’images de combats, de guerres mettant en scène des peuples très divers, tout cela résonnant d’échos trop parlants dans nos vies.

Pendant plusieurs mois, des brouillons chahutaient dans mes pensées et il était impossible de me décider ou d’effectuer un choix d’éléments majeurs dans cette foule de personnages, de lieux et faits de toutes époques.

Cependant je me suis décidé à comprendre de près cette longue histoire, grâce à mes livres et à des emprunts à ma bibliothèque. J’ai tout relu, tout réappris, pris des notes.
Bien sûr ce sont imposées les images pendant la guerre.
Et puis naturellement j’ai imaginé dans le désordre le Temple, Jérusalem, la tour de Babel et surtout le mont Sinaï.
Ainsi je m’approchais d’une composition déjà bien encadrée dans laquelle je devais maintenant tisser la trame et la chaîne sérieusement en choisissant les meilleurs acteurs et lieux possibles.
Peu à peu j’ai progressé au long de l’histoire et la Chronologie selon les épisodes majeurs. Depuis Abraham ! Jusqu’à nos jours.
J’ai pris de nombreuses notes écrites et réalisé des croquis ou dessins précis nombreux.

Puis la composition de cette toile s’est précisé et j’ai composé selon 4 registres horizontaux et de haut en bas, depuis les lointains évènements célestes jusqu’aux faits désastreux de notre histoire proche.

Le point de départ fut l’image d’un monument géologique au centre en haut du format : le mont Sinaï ;
Le ciel orageux sous les éclairs entoure la figure du Créateur qui présente à Moïse les Tables de la Loi. Moïse reçoit les tables dans un geste d’adoration.

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« L’Histoire du monde Juif » – Tempera sur toile – 5 mètres x 3 – Raymond Dumoux – 2019 (détail)

Dans ce registre se distingue à gauche Abraham dans un paysage antique avec la représentation de la tour de Babel ; il se libère de l’Égypte avec son troupeau et sa suite et se dirige vers le Sinaï.
Moïse ayant reçu les tables de la loi, il fuit l’Égypte et se dirige vers la terre promise. Il conquiert la ville de Jéricho.

Dans la bande au-dessous sont présentés les trois Rois : Saul, David et Salomon avec leurs armées et leur actions déterminantes.
David conquiert le Temple de Jérusalem et Salomon va l’embellir : il est là, recevant la Reine de Saba.

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« L’Histoire du monde Juif » – Tempera sur toile – 5 mètres x 3 – Raymond Dumoux – 2019 (détail)

David est aussi présent par ses poèmes et sa Harpe accompagné de Bethsabée ;

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« L’Histoire du monde Juif » – Tempera sur toile – 5 mètres x 3 – Raymond Dumoux – 2019 (détail)

Et puis plus tard le Roi Hadrien (à partir de 117 de notre ère) chasse les Juifs en protecteur de la culture Gréco latine. Ce sera la Diaspora et les juifs sont exilés en Europe en Afrique ou Espagne etc… Ils s’installent en divers pays sans être acceptés réellement et vivent par leurs propres moyens du commerce et du travail avec l’argent.

Le Temple de Jérusalem sera détruit par les Romains avec Titus. Au dessous du Temple on remarque sur cette composition, la destruction du Temple et puis on voit les soldats de Titus qui emportent le chandelier à 7 branches en direction de l’Empire Romain. Cet scène est visible sur l’arc de triomphe de Titus à Rome.

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« L’Histoire du monde Juif » – Tempera sur toile – 5 mètres x 3 – Raymond Dumoux – 2019 (détail)

Tout à gauche un groupe de cavaliers semblent poursuivre des Juifs, il s’agit des Croisés, nous faisant passer à l’époque médiévale où les Juifs furent aussi chassés.ou persécutés.

De là, après d’autres faits nous passons à la période contemporaine avec la Shoah.
Cependant au delà de ces faits et du génocide, le peuple juif semble se régénérer. En témoigne la présence d’une Synagogue magnifique telle qu’on en découvre à Budapest ou Berlin. Ces monuments évoquent la survie du monde juif. Ils retracent l’Histoire des communautés Juives d’Europe et de Méditerranée, leur culte et les processions qui peuvent avoir lieu (comme en bas à droite de cette toile).

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« L’Histoire du monde Juif » – Tempera sur toile – 5 mètres x 3 – Raymond Dumoux – 2019 (détail)

Si la recherche que je présente dans ce texte est simplifiée, il n’en est pas de même dans la réalisation des lieux historiques peuplés d’environ 100 figures dans cette toile de 5 mètres x 3, travaillée a tempéra selon le procédé de la grisaille.
Ce déroulement d’images et d’histoire peut faire penser à la Bande dessinée.
Sans doute à cause de la succession d’images mais la lecture en demeure très libre. Un sens de lecture existe mais il n’est pas trop dirigé. C’est à dire que le spectateur peut examiner une image point de départ et ensuite naviguer librement avec d’autre images.

N. B. : Le Musée d’Art et d’Histoire du Judaïsme à Paris. (voir le site du MAHJ)
Ce Musée à Paris est ouvert depuis 1998 dans le Marais et parcourt les traditions et expressions des Juifs de l’Antiquité à nos jours. Il y a là une très belle collection d’objets historiques.
Citons un exemple :
Une Arche Sainte provenant de la Synagogue de Modène et datant de 1472.
Cette Arche est destinée à l’est de la Synagogue au rangement de la Thora, de ses rouleaux. (Voir ici)
Composée de deux corps, c’est une forme d’édifice dont le haut est crénelé comme une tour fortifiée, une allégorie du nom de Dieu.
Elle présente un tablette avec un motif d’un vase de Fleurs qui est une allusion à l’arbre de Vie, symbole de la Thora.

R. Dumoux
www.viapictura.com

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« L’Histoire du monde Juif » – Tempera sur toile – 5 mètres x 3 – Raymond Dumoux – 2019

La Peinture d’histoire maintenant ?

Image à la Une : Saint Louis – Tempera sur toile – 500 x 300 cm – Extraite d’un Ensemble monumental peint – Raymond Dumoux

Peindre une grande bataille célèbre en l’honorant, peindre un haut dignitaire de notre histoire avec fidélité. Il y a mille exemples et plus encore à citer.

Ce jour je viens de lire un article sur les peintres actuels présentés en France, Grèce, Belgique ou États Unis et il apparait que ces artistes renoncent à dépeindre de vastes fresques censées édifier le spectateur. Pour la peinture d’histoire ils cherchent des formats modestes, ils veulent détourner le spectateur du sujet, le diminuer, le gommer. Et on n’ose pas trop montrer des grands hommes et des évènement majeurs sinon dans des déformations et des liquéfactions (sans souci de la peinture réelle qui continue d’exister et de vivre indépendamment ?)
Doit-on alors maintenant, dans ces conditions, accepter ces images actuelles de Mossoul ou Palmyre ?

Ainsi l’ensemble de mon travail se déroule à contrario de ce que l’on recherche et présente.
Que faire de Clovis, des Aborigènes, des Tibétains, de St Louis ou Charlemagne ou des Romains martyrisant les chrétiens ?
Tout cela étant réalisé dans de grandes dimensions monumentales et en grand nombre. (voir le site viapictura.com, lien Ensemble Monumental Peint)

N.B. : Me sera t-il nécessaire alors de présenter Saint Louis en chef de tribu dans la campagne d’Astérix et Obélix ?

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Alexandre – Tempera sur toile – 500 x 300 cm – Extraite d’un Ensemble monumental peint – Raymond Dumoux

Regards sur l’Art et la pensée de l’Art (3)

Image à la Une : Assassinat de Nicolas II et de sa famille (détail d’une toile monumentale « La Russie »)

(Articles divers au jour le jour…)

Je viens de représenter cette famille assassinée dans une toile de 5 mètres x 3 à propos de la Russie historique (de mon cycle monumental peint Pictorama)

Une petite description de cette toile monumentale semble s’imposer : elle est composée en 3 registres horizontaux.
La partie du bas se réfère à la Russie de la Révolution Russe au moment du communisme dont  seul subsiste maintenant la statue de Lénine alors que se déroulent le goulag, les camps et l’assassinat de Nicolas II, de sa femme et de ses enfants.
Dans la partie médiane, il y a comme un envol. Au centre, paraissent des usines et Gagarine va conquérir l’espace avec sa fusée.
Puis dans la bande supérieure apparait la renaissance de l’ancienne Russie, du moins des aspects très reconnaissables : les  églises orthodoxes et le réapparition du drapeau des tsars au cours de l’été 2018. Je me suis particulièrement intéressé aux dessins et reliefs colorés des bulbes des  cathédrales de Moscou. De même aussi à l’intérieur d’une cathédrale se remarquent des fresques qui évoquent Roublev, ses compositions et couleurs inspirées.

Raymond Dumoux
viapictura.com

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Vue partielle dans l’atelier d’une toile monumentale de 5 mètres x 3 : « La Russie » – Raymond Dumoux

 

 

L’ASIE CENTRALE, LA MONGOLIE – Toile de 5 mètres x 3

Image à la une : Maquette colorée pour une toile de 5 mètres x 3, « La Mongolie » – R. Dumoux ©viapictura.com

Il s’agit de la conception d’une nouvelle toile de 5 mètres x 3 qui sera incluse dans mon ensemble monumental peint de 65 toiles de 5 mètres et constituant un panorama de l’histoire de l’Humanité.  www.viapictura.com  (ensemble monumental peint)

Ayant fait une longue recherche  sur l’Asie centrale, j’ai écrit, pris des notes, beaucoup dessiné, ébauché des compositions.

Le pays des Mongoles, c’est l’immensité des terres des steppes, l‘immensité d’un ciel  dominant. Les montagnes escarpées et l’arc en ciel assurent le lien entre Ciel et Terre dans ce monde  sans limite, de la Sibérie au lac Baïkal.
C’est au XIIIéme siècle  qu’apparait  un peuple qui va partir à la conquête du monde, de la Chine à la méditerranée. Ce peuple va englober des civilisations, des populations de la Perse à la Chine.
Pour réaliser cela un Géant apparait : Gengis Khan, né en 1167. Il va créer à partir de1206 l’Empire mongole. Il modèle le monde à sa mesure  dans l’immensité du Ciel à la Terre. Il unit les peuplades en tenant compte des traditions de la vie nomade  qui restera une constante avec le culte des ancêtres.

Après des guerres sanglantes et la PAX MONGOLICA, il y eut des échanges culturels et commerciaux entre l’Occident et l’Orient dans l’empire du Grand Khan, ce que Marco Polo a bien connu. Avec les développements des arts et de la culture il y eut aussi,  soutenue par Khan, l’émergence des traditions populaires et la promotion des basses classes sociales, liées à la culture pastorale et nomade.

Parfois Gengis Khan fut réduit à l’image d’un barbare, alors que dans l’histoire des steppes, il peut être vu comme un demi Dieu magnanime, de grand bon sens, pétri d’humanité. Il fut un souverain Universel.
Il a un rôle d’envoyé du Ciel pour rassembler les peuples des steppes autour de lui.

– Cette conception assez divine de Gengis Khan a quelque peu dirigé ma composition, en mettant en évidence l’immensité horizontale  de ces paysages.

L’horizontalité se déroule au Ciel comme sur Terre. C’est le concept fondamental expliquant la Mongolie et la personne divine de Gengis Khan.

Dans ma composition, cet empereur océanique  est représenté au milieu du ciel (plus ou moins estompé avec les nuages) parmi la diversité des phénomènes météorologiques.

 –  Ce sont les ciels très divers qui, en 5 mètres de longueur, vont se déployer sous nos yeux.  Le ciel Bleu noir, cédant la place à la luminosité bleu azur traversée par l’arc en ciel. (C’est le  mythe accompagnant Iris qui relie le ciel à la terre) .
Plus bas ce sont les défilés des cumulus très volumineux, suivis des nimbus sur un fond en dégradés jusqu’à la lumière blanche éclatante au bord des montagnes de 4000  mètres : repère de l’ aigle royal.
– Plus au centre de l’univers céleste la Lumière rayonne autour de Gengis Khan  (suggérant Dieu le père ou encore Zeus et son foudre éclatant).
– Plus loin à droite de ce ciel qui occupe la moitié de la toile  (soit 1 mètre 50 x 5 m) apparait une surface lumineuse  se dégageant d’une masse obscure dominant  la  capitale Oulan Bator.

Oulan Bator est une cité, une  capitale très riche et moderne mais aussi très polluée. La pollution provient de l’entassement des populations venues des steppes  surtout du chauffage. Les gens occupent une multitude de Yourtes, parfois dans une vie misérable qui génère une grande pollution. C’est un paysage urbain d’où s’élève ce gros nuage noir.
– Dans cette même partie à droite, le gros nuage noir déverse une pluie intense sur la ville.
– Toujours les variations de lumières, de contrastes et de phénomènes météorologiques très variés mettent en valeur l’immensité de ce territoire de l’Asie centrale, de la Grèce à la Chine. Ce grand couloir qui fut aussi la route de la Soie de Samarkand à Boukhara.

Enfin la moitié inférieure de la toile est consacrée à la terre et aux animaux qui peuvent se chiffrer à 25 millions de têtes de bétail. Il y a les  immenses troupeaux de chevaux sur tout le territoire. Les bovins se développent près d’Oulan Bator, la capitale. La France y envoie de nombreuses vaches Montbéliardes pour l’élevage. La population s’accroit beaucoup dans la  région d’Oulan Bator et il faut subvenir aux besoins.
Les moutons et les chameaux sont nombreux. Citons en particulier les chameaux au longs poils roux qui sont magnifiques.
Ce sont les Mongoles nomades (environ 800 000 ) qui s’occupent de ces troupeaux tout en conservant les traditions ancestrales.

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Projet dessiné pour une toile de 5 mètres x 3, « La Mongolie » – R. Dumoux ©viapictura.com

– Les Religions
En Asie centrale la 1ère religion est le Chamanisme, c’est à dire le BOO des peuples des  steppes. Face aux phénomènes de la nature les nomades croient en une Force suprême cachée. Le Ciel est le premier Dieu Unique d’où émergent d’autres divinités, les éléments  comme le feu, l’eau, la terre, l’air.
Matin et soir Gengis Khan au XIIIéme siècle priait vers le ciel.
Actuellement en Mongolie la tradition du chamanisme est très forte : La Notion essentielle est que chaque élément de la nature doit être respecté et vénéré. Le chaman travaille par divination et par Magie préventive pour soigner et chasser les mauvais esprits.

L’autre religion présente est le Bouddhisme (introduit au 15éme siècle ) qui partage le choix religieux du peuple avec le Chamanisme. Bouddhisme et Chamanisme n’étant pas incompatibles.
Puis, après les conquêtes, ce sera pour Gengis Khan, empereur, la reconstruction de tous les territoires. A Boukhara l’Islam s’impose. On reconnaîtra la richesse spectaculaire des mosquées, leur grande beauté. D’où dans mon tableau, la présence d’une mosquée dont  l’ornementation abstraite, monumentale, est très colorée.

Dans un article de Art Press Thibaut de Ruyter parle de l’Asie centrale de l’Ex Union Soviétique. En 2014 il y eut une Mission par le Goethe Institut en Ouzbekistan pour étudier les transformations en Art et dans d’autre pays : les changements opérés après la chute du communisme.

En 2016 on a organisé une exposition et des centres d’art en ont rapporté les images des présentations :
On a découvert  en économie comme en tous les domaines de la vie, que ces pays d’Asie centrale étaient à la recherche d’une identité d’expression artistique et d’une Histoire particulière ; contrairement à ce qui se passe parfois, en occident l’art actuel n’est  souvent fasciné que par  la « réussite » et l’argent , c’est à dire : par le diable d’argent.

On peut s’interroger sur les évolutions possibles, hors de directives uniques et globales.
Nous comprenons que tout ce que nous avons considéré comme union au XXéme, tout cela va laisser place à une autre recherche, celle de notre histoire de nos sources de nos libertés et de nos origines particulières à chaque pays.

Ce que précisément je cultive en art  (voir le site viapictura.com )
Pour un art plus lisible et inspirant, aidant à comprendre nos sources, qui ailleurs respectent celles d’autres pays ou cultures.
C’est pourquoi, en Asie centrale, chaque pays développera sa propre identité,  son histoire personnelle. Par exemple la Géorgie avec  son identité propre :
La Géorgie est une charmante destination touristique et la Gastronomie Géorgienne est la référence d’une identité culturelle, une valeur sûre conservant un trait d’union entre tous les pays.

Ces diverses approches et observations m’ont permis de voir, d’étudier une composition et surtout de m’inspirer à partir des paysages exceptionnels et aussi de la pensée de l’empereur céleste Gengis Khan qui a réuni des peuples en respectant leur culture et leur religion.

 R. Dumoux
www.viapictura.com

Le Mandala

Image à la une : « L’Asie » toile de 5 mètres x 3 – extraite du Pictorama, ensembe monumental peint de Raymond Dumoux – viapictura.com

Il s’agit de la manifestation la plus  évidente du Bouddhisme.

(En Extrême Orient, le bouddhisme ésotérique existe à partir du 7 éme siècle.) ( Le Tantrisme est le prolongement direct du Bouddhisme du grand Véhicule.) (Bouddha est né en 623 avant notre ère)

Le bouddhisme tantrique autorise le salut en une seule vie terrestre, donnant à chacun le moyen d’échapper au cycle des réincarnations.
Dans la liturgie du tantrisme les dévots privilégient les pratiques pieuses comme la récitation incessante de formules sacrées et les pèlerinages. Les érudits sont initiés à des rituels complexes et ils parviennent à des degrés de plus en plus élevés dans le détachement du monde.
Les grands mystiques se livrent aux ascèses les plus difficiles, jusqu’à se faire emmurer comme les grands accomplis indiens.
Rien n’est rejeté du message originel du Bouddha. Au départ il y eut une simplicité primordiale, puis 12 siècles d’ajouts, de débats et de pratiques liturgiques variées qui aboutissent finalement  au Bouddhisme tantrique au VIIéme siècle de notre ère.
Ce sera la dernière phase  de la pensée indienne avec une culture religieuse très riche.

Le Mandala : ce mot du bouddhisme tantrique fait l’objet de diverses interprétations. Il signifie : disque, cercle, et donc territoire.
La cosmogonie brahmanique présente ainsi l’univers par la forme d’un disque avec au centre une montagne, axe du monde et les océans, continents se répartissent autour de de ce mont. Il y a des parallèles entre le mandala bouddhique et les cosmogonies d’autres civilisations.
Le centre du monde c’est le temple de la divinité, et  le cosmogramme en est  le résumé. L’autel est aussi considéré comme une sorte de résumé de l’Univers. Ainsi on met en relation microcosme et macrocosme.
(Selon Jung, les schémas de certains malades mentaux font penser à des mandalas.)

Enfin le mot Mandala renvoie à l’idée d’une représentation microscopique. Il s’applique au corps de l’homme dont chaque partie est en correspondance avec un élément du cosmos, corps gigantesque avec tous les aspects du monde.
(Le corps humain dans le Yoga est parcouru de canaux et de centres où résident des divinités. Le corps est considéré pendant les exercices de Yoga  comme un vrai mandala.)

Moines dessinant un Mandala de poudres colorées

Divers Mandalas :

–  Les plus anciens mandalas sont réalisés en poudres colorées. (technique encore actuelle du Bouddha Tibétain, par exemple au monastère des mille Bouddhas de Kaghiu Ling à Toulon-sur-Arroux (France)
– De même on confectionne des maquettes représentant des mandalas. Ces maquettes sont ornées de statuettes amovibles. Certains petits bronzes conservés proviennent de mandalas.
– D’autres fois certains mandalas sont des lotus en bronze aux pétales articulés  qui s’entrouvrent et révèlent une divinité et sa suite. Tels sont les mandalas en bronze doré en Chine au 17éme siècle.
– La plupart des mandalas himalayens sont peints sur toile mais ils jouent le même rôle liturgique que les mandalas éphémères faits de poudres.


Il y a 3 types de mandalas peints :

1 – Des diagrammes présentant de déités sous forme anthropomorphe

2 – Le 2nd type présente des divinités symboliques : elles sont représentées par des syllabes Graines. (Plan de la parole)

3 – Le 3eme type est le plan de la pensée et les divinités sont évoquées par leurs attributs principaux.

Mandala peint sur le plafond de la porte d un temple bouddhiste à Thimphou (Bhutan)


Mandala et architecture
:

A l’origine des architectures, il y a en Inde des mandalas en trois dimensions avec des figurines. Ce sont de vrais modello de palais divins. En Inde et à Java en particulier :  Borobudur ( IX éme siècle) est un stupa gigantesque, sorte de mandala en architecture.
Dans l’Himalaya et au Boutan en architecture, autour du Bouddha suprême, il y a une série de chapelles sur 6 étages. Sont ainsi représentées toutes les divinités du Panthéon Bouddhique.


Dernier aspect important des mandalas :

Ceux qui sont peints en grandes dimensions sur les murs. Chaque Mandala étant un accomplissement spirituel.
A Dunhuang dans la cachette des cavernes on découvre des diagrammes sur papier avec des formules conjuratoires. Ces œuvres spectaculaires dans les cavernes sont des peintures murales qui suivent fidèlement le prescription du Bouddhisme du Grand Véhicule ou Mahayana.


Remarques :

Les textes ésotériques désignent par mandalas les palais célestes des divinités hors du monde phénoménal. Ce sont des lieux abstraits d’ordonnance purement mentale. Le mandala essaie de faire évoluer vers l’Éveil, grâce à la présence des divinités. Il s’agit de prendre conscience de la vacuité universelle. Le mandala ne sert pas à présider à  une connaissance ni à l’harmonie entre l’individu et le cosmos.

Le Mandala a pour finalité la dissolution de l’illusion du moi dans un état indéfinissable, jusqu’à l’Extinction.

Les antécédents : cette conception du Mandala est due à l’origine aux multiples  pratiques de dévotion du Bouddhisme ancien du « grand Véhicule ». Par exemple le Mahayana est une forme embryonnaire du mandala. Ainsi à Allora dans une caverne bouddhique, 9 personnages sont réunis dans des cases de  3 par 3, la case centrale étant occupée par le bouddha Cakyamuni.

Autre remarque : le bouddhisme tantrique systématise les associations aux régions de l’espace avec au sommet son Panthéon de 5 Bouddhas de méditation. Ces associations permettent de produire des schémas graphiques conduisant à des mandalas. Certains Bouddhas sont appelés Jina et ils se répartissent autour des stupa : ce sont des tumulus reliquaires, monuments fondamentaux du Bouddhisme. Le plus célèbre est dans l’Himalaya proche de Kathmandou. (Hors de l’Inde à Java les Jina garnissent le temple de Borobudur.)

N. B.  Pour plus de précisions, il est conseillé de rechercher les sites essentiels qui sont cités ici

: Dunhuang, Allora, Borobudur,  Kathmandou  

Cet article peut être mis en relation avec mes créations : les toiles de 5 m x 3 de mon ensemble peint Pictorama, à propos de l’Asie ou de l’Inde, œuvres  visibles sous le lien Pictorama sur www.viapictura.com (en référence aussi à des articles sur mon blog viapictura : Asie  ou Inde)

NB : Le pictorama est un ensemble monumental peint composé de 60 toiles de 5 m x 3 m chacune. Panorama de l’histoire de l’humanité au cours des siècles jusqu’à nous et se projetant dans le futur avec la conquête de l’espace ou la robotique et les implants .

R. Dumoux

www.viapictura.com

La Mésopotamie : Origine de notre Histoire

Image à la une : « La tour de Babel » vue dans l’atelier. Tempera sur toile – 5 mètres x 3 – R. Dumoux ©viapictura.com

Il s’agit dans cet article d’évoquer la naissance de la civilisation, avec l’approche de la Mésopotamie.
( Précédemment on a pu s’intéresser aux origines mêmes de l’humain. En se consacrant aux lieux ou pays qui au delà des millénaires ont réussi à faire naitre à créer l’apparition de l’humanité, dépassant le monde animal.)

La Mésopotamie présente les premiers signes de la civilisation, signes qui vont prévaloir  dans les diverses civilisations de la planète, au cours des siècles.

• 1852  c’est la découverte de la Mésopotamie, avec le début des fouilles de  KHORSABAD. Il s’ensuit un grand engouement, et une science, en raison de l’importance majeure du patrimoine pour l’humanité. Importance accrue du fait  de la menace actuelle sur ce patrimoine.
L’Assyriologie  devient une discipline. Cette science s’intéresse à tout ce qui s’est passé dans ce pays avant la conquête d’Alexandre Le Grand en 331  avant J. C. Ce passé vertigineux a été étudié depuis 10 000 avant J.C.
Alors un territoire plus précis se distingue avec l’Irak actuel, le Koweit, une partie de la Syrie et de la Turquie. C’est une vaste plaine entre les deux fleuves venus du Nord : la Mésopotamie entre le Tigre et l’Euphrate. On distingue deux régions principales : l’Assyrie et la Babylonie dont l’influence s’étend  en Syrie à Suse.
Cette Mésopotamie  est plurielle mais a aussi une grande unité.

Cette région riche en agriculture et aussi pour l’élevage à cause du sol très fertile,  mais elle doit chercher  ailleurs d’autres ressources qui lui manquent  telles que le métal et la pierre.
Ainsi des échanges ont lieu avec d’autres pays  et s’ensuit un commerce important. Les artisanats sont très développés pour la métallurgie, la vannerie et les matières vitreuses. Pour toutes ces raisons, c’est une région traversée par des marchands et des mouvements de population.

• Les populations sont les Sumériens et les Akkadiens et d’autres groupes comme les Araméens, les Amorties, les Hurrites et les Kassites.
Les pluralités s’expriment  dans  les dialectes locaux. De grands roi conquérants unifient et pacifient les territoires : par exemple, Sargon Hammourabi Assurbanipal Nabuchodonosor.
Les différentes cultures sont unies par l’économie, par la religion, et l’écriture cunéiforme  est commune à tous. Elle permet le rayonnement de la culture de Mésopotamie.

La Mésopotamie, le Pays de l’argile.

Cette terre, l’argile, a été très importante pour le pays car elle a été le support principal de l’écriture, la première écriture cunéiforme, apparue en Mésopotamie vers l’an 3200 avant J.C. Ainsi va se conter l’histoire de la Mésopotamie dans les détails.
L’argile est le matériau de base pour l’écriture mais aussi pour l’architecture.

Depuis la préhistoire cette terre est omniprésente, et tellement qu’il est dit que l’homme a été  créé à partir d’argile par le Dieu Enki.
La céramique apparait vers 7 000 ans  av J.C .
L’argile est le matériau de base de la civilisation. des milliers de briques permettent de construire d’immenses villes, des ziggourat et des bâtiments énormes comme la tour de Babel. Et la Brique sert de pierre et le Bitume de mortier, de joint contre l’humidité. L’argile a ainsi permis la construction extraordinaire des jardins de Babylone.

Il n’y a pas de pierre en Babylonie, mais ce pays est riche en agriculture avec les Grains de Cérès, le blé. C’est un Eden de l’agriculture. La plaine est couverte de palmiers. Hérodote dit que l’on en tire des fruits et du vin. Pour ce faire, on a inventé l’irrigation avec des machines hydrauliques des réseaux de canaux. L’irrigation commence en 6 000 ans avant J.C. Le Tigre et l’Euphrate sont les seuls fleuves du Paradis terrestre. Pour cela il y eut aussi la force du Travail et l’inventivité des hommes.
Les fleuves sont la  voie de circulation naturelle pour les bateaux et le commerce. Ces fleuves sont dangereux et imprévisibles avec les crues ; (le récit du Déluge avec le dieu Enki fut imaginé et continué dans la Bible.)

Ce pays était exposé aux raids aux envahissements pour exterminer des peuples. Ainsi fut créé un récit mésopotamien à propos du Déluge, un récit magnifique : ce fut  l’épopée de GILGAMESH . Les faits sont décrits tels que on les lira plus tard dans la Bible.
Outre la savoir scientifique et le création des villes et de l’écriture, la Mésopotamie nous a donné des mythes et des récits magnifiques, d’un grande sagesse.

Cette culture a peu à peu disparu après la conquête grecque. Et il en résulta un grand rayonnement pour cette culture.
Aussi la Mésopotamie est vue comme le berceau de l’humanité et la première étape majeure dans l’histoire de l’humanité.
Actuellement cette force première est menacée par les destructions de sociétés barbares. Ce paysdemeure une civilisation antique de première importance pour notre civilisation, comme ancêtre de la culture de l’architecture et de la Bible.  A protéger d’urgence .


LES CITES, 4000 ans avant notre ère.
Les premières villes sont apparues entre le Tigre et l’Euphrate, avec les innovations techniques autour de l’agriculture, du commerce, des échanges et technologies scientifiques. Le fonctionnement repose sur l’invention de l’écriture, faisant avancer les sociétés au delà de l’oral. Avec en plus le décompte du temps selon le calendrier divisé en 12 mois et le savoir astronomique.

Toute l’histoire des ROIS et des empires se révèle avec précision avec l’histoire des VILLES importantes telles que :
Uruk, UR, NIPPUR, NINIVE, BABYLONE, ASSUR, MARDUK.

Un exemple : Babylone La perle de l’Orient ancien.
C’est la capitale d’empire avec Hammurabi au 17éme siécle. C’est une mégapole. Elle enflamme l’imagination par sa démesure et par sa ziggourat de 70 mètre de haut. Cette capitale présente une très grande voie d’échange avec la magnifiques porte d’Ishtar (reconstituée à Berlin). Les villes sont les piliers de la civilisation en Babylonie.

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Porte d’Ishtar. Musée du Pergame, Berlin

 

La description de la Mésopotamie est très complexe et importante, car elle présente pour la première fois, tous les fondements de la civilisation, de la culture, de la justice, de l’architecture et des matériaux comme de l’agriculture et des échanges et communications avec les autres pays.

Bien que les bases soient ainsi posées, il convient de compléter ensuite cette introduction à  la naissance de la Civilisation, par une étude plus complète et détaillée.
 

Le document de cet article est une toile de 5 mètres x 3 que j’ai réalisé a tempéra : la Tour de Babel. Cette toile est un élément de mon ensemble monumental peint composé de plus de 60 toiles de 5 mètres x 3 chacune. Panorama  évoquant l’histoire de l’humanité depuis le Big Bang et traversant les siècles, jusqu’à nos jours pour se projeter dans le Futur avec la conquête de l’espace, les implants ou les robots, la génétique.

R. Dumoux
www.viapictura.com