Babylone, le Récit du Déluge (art. 3)

Image à la une : « La nouvelle arche de Noé » tempera sur toile – 5 mètres x 3 mètres © R. Dumoux

 

Dans le secret, les dieux, dans la ville de Shuruppak, décident de provoquer le Déluge.

Les Dieux disent :

 » Homme de cette ville, démolis ta maison et construit un bateau.
Abandonne tes richesses  et cherche la vie sauve.
Renonce à tes biens et sauve ta vie.
Embarque avec toi un spécimen de chaque être vivant.
Le bateau que tu vas construire, sa largeur et sa longueur doivent être semblables.
Couvre le d’un toit. »

Lorsque le bateau fut construit on procéda à son chargement, en attendant le Déluge.

Gilgamesh parle :

« Le soir du 7éme jour, le bateau était achevé. Tout ce que je possédais, je l’en chargeais. Tout ce que j’avais d’argent, je l’en chargeai ainsi que tout ce que j’avais d’or. Je chargeais à son bord tout ce que j’avais de spécimens d’espèces vivantes.
Toute ma famille et ma parenté je fis monter sur le bateau. Je fis monter à bord les animaux sauvages, gros et petits, les artisans de tous les métiers.

A la première lueur de l’aube, monta de l’horizon une sombre nuée.
Le silence de mort de l’orage traversa le ciel et ce qui était lumineux se changea en ténèbres.

Comme une bataille, le cataclysme passa sur les hommes.
Personne ne voyait plus personne. Les populations ne se reconnaissaient plus dans cette pluie.
Même les dieux furent épouvantés par le Déluge, six jours et sept nuits.
Le 7éme jour l’ouragan ralentit. Le déluge cessa. Tous les peuples étaient redevenus d’argile.
Par la lucarne, le lumière du soleil tomba sur mon visage.
Je me jetais à genoux et en pleurant, je cherchais les côtes, les rivages de la mer. Le bateau accosta sur le mont NIMUSH.

Le 7éme jour je fis sortir la colombe : elle s’envola mais revint car aucun perchoir ne lui était offert.
Je fis sortir l’hirondelle, elle revint.
Je fis sortir un corbeau, il partit et voyant les eaux se retirer, il picora, voltigea et ne revint pas vers moi

Alors je fis une offrande et un sacrifice aux 4 vents. »

     C’était le Récit du Déluge  dans l’épopée de Gilgamesh au début du 3éme millénaire avant notre ère.

Ce texte semble avoir inspiré directement le récit biblique du déluge et la description de l’arche de Noé.
Dans mon travail il est mis en étroite relation avec la toile de 5 mètres x 3 intitulée : la « Nouvelle Arche de Noé.

N.B. :
Il est peut être intéressant de se rapporter au tout 1er article publié sur Babylone et à l’exposition qui eut lieu au Louvre l’an passé.

R.Dumoux
www.viapictura.com